La tempête méditerranéenne Daniel a frappé l’Europe du Sud-Est et le Machrek en septembre 2023, causant des milliers de morts et des dégâts considérables. Parmi les pays les plus touchés, la Libye a vu plusieurs de ses villes côtières subir des inondations dévastatrices, suite à l’effondrement de deux barrages mal entretenus. La situation la plus dramatique est celle de Derna, une ville de 100 000 habitants dans l’est du pays, qui a été partiellement détruite par une gigantesque coulée de boue.
Un bilan humain très lourd
Le bilan humain de la catastrophe est encore incertain, mais il s’annonce très lourd. Selon le gouvernement de Tripoli, reconnu par la communauté internationale, la tempête a fait au moins 2 300 morts et 7 000 blessés à Derna, tandis que le gouvernement rival de l’est avance un chiffre de 5 200 morts. La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge estime quant à elle à 10 000 le nombre de disparus.Dans d’autres villes de l’est de la Libye, 65 personnes ont également perdu la vie.
Les secouristes libyens tentent de retrouver des survivants sous les décombres, mais les chances sont minces. Les images qui circulent sur les réseaux sociaux montrent des quartiers entiers engloutis par la boue, des immeubles à plusieurs étages effondrés, des voitures emportées par le courant vers la mer. Les habitants de Derna n’ont plus accès au réseau téléphonique et à Internet. Certains témoignent de leur désespoir : « Nous n’avons que des cadavres », dit un homme sur une vidéo. « On ne peut plus reconnaître la ville », dit un autre.
Une aide internationale insuffisante
Face à l’ampleur du drame, la communauté internationale s’organise pour apporter une aide d’urgence aux victimes.Des secouristes turcs et émiratiens ont rejoint la zone sinistrée, pendant que l’Égypte, l’Italie et l’Algérie se préparent à envoyer une assistance humanitaire. La France a envoyé un hôpital de campagne, capable de traiter 500 personnes par jour.
Mais cette aide semble insuffisante pour faire face aux besoins immenses des sinistrés. La Libye, plongée dans le chaos depuis plus d’une décennie, souffre d’un manque d’infrastructures et de services publics. Le pays est divisé entre deux administrations rivales, soutenues par des milices et des puissances étrangères. La situation sécuritaire reste instable malgré un cessez-le-feu signé en octobre 2020 et la formation d’un gouvernement d’union nationale en mars 2021.
La tempête Daniel a donc aggravé la crise humanitaire que traverse la Libye depuis des années. Les habitants de Derna espèrent que cette tragédie servira à attirer l’attention du monde sur leur sort et à accélérer le processus de paix et de reconstruction du pays.
Comment se protéger face aux tempêtes ?
Face aux tempêtes, il est important de se tenir informé de l’évolution de la situation météorologique, en suivant les bulletins diffusés par les autorités compétentes. Il est également conseillé de respecter les consignes de sécurité données par les services de secours, telles que :
– Se mettre à l’abri dans un lieu sûr et solide, en évitant les fenêtres et les objets susceptibles de tomber ou de s’envoler.
– Ne pas sortir ni circuler pendant la tempête, sauf en cas d’urgence absolue.
– Ne pas toucher les fils électriques tombés au sol ou les objets métalliques en contact avec eux.
– Ne pas traverser les zones inondées à pied ou en voiture, car le courant peut être fort et le niveau de l’eau peut monter rapidement.
– Préparer un kit d’urgence contenant de l’eau potable, des aliments non périssables, une lampe torche, une radio à piles, des médicaments de première nécessité, des vêtements chauds et imperméables, etc.
En cas de besoin, il faut contacter les numéros d’urgence mis à disposition par les autorités, ou se rendre dans les centres d’accueil ouverts pour les sinistrés. Il faut également être solidaire avec ses voisins et sa communauté, en leur offrant son aide si possible.
La tempête Daniel est un événement tragique qui nous rappelle la fragilité de notre environnement et la nécessité d’agir pour le préserver. Il nous invite aussi à réfléchir sur notre capacité de résilience face aux aléas climatiques. Nous espérons que la situation s’améliorera rapidement à Derma et que ses habitants retrouveront leur vie normale.