La France a décidé de suspendre les bourses et d’expulser les étudiants originaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger, en réponse aux tensions politiques et aux mouvements anti-français qui secouent ces pays d’Afrique de l’Ouest. Cette mesure, annoncée par le président Emmanuel Macron le 15 septembre, vise à sanctionner les régimes militaires qui ont pris le pouvoir par la force dans ces trois pays, ainsi qu’à dissuader les manifestations hostiles à la présence française dans la région.
L’indignation des étudiants
Les étudiants concernés, au nombre de 3 500 environ, ont reçu l’ordre de quitter le territoire français avant la fin du mois de septembre, sous peine de sanctions administratives et judiciaires. Ils ont également vu leurs bourses d’études supprimées, ce qui compromet la poursuite de leurs études en France ou ailleurs. Cette décision a provoqué la colère et l’incompréhension des étudiants, qui se disent victimes d’une injustice et d’une ingérence de la part de la France.
Justification
La France justifie sa décision par la nécessité de défendre ses intérêts et ses valeurs dans une région stratégique, où elle intervient militairement depuis 2013 pour lutter contre le terrorisme. Le président Macron a déclaré que la France ne pouvait pas tolérer que des pays avec lesquels elle entretient des relations historiques et culturelles se détournent de la démocratie et de l’État de droit. Il a également affirmé que la France ne pouvait pas accepter que des manifestations anti-françaises soient organisées dans ces pays, remettant en cause son rôle et sa légitimité.
Indignation
Les pays visés par la mesure française ont réagi avec indignation et dénoncé une ingérence dans leurs affaires internes. Ils ont également accusé la France de faire preuve d’un néocolonialisme et d’une arrogance à leur égard. Ils ont demandé à la France de respecter leur souveraineté et leur choix politiques, ainsi que de dialoguer avec les nouvelles autorités au lieu de les sanctionner. Ils ont également appelé à la solidarité des autres pays africains face à ce qu’ils considèrent comme une agression.
La réaction de la communauté internationale
La décision française a également suscité des critiques au sein de la communauté internationale, qui s’inquiète des conséquences humanitaires et sécuritaires de cette mesure. Plusieurs organisations non gouvernementales ont dénoncé une violation des droits humains et une atteinte à l’éducation des étudiants expulsés. Elles ont également alerté sur le risque d’une radicalisation des jeunes frustrés par cette situation. Par ailleurs, certains observateurs ont estimé que la décision française était contre-productive et qu’elle risquait d’aggraver les tensions dans la région, au lieu de favoriser le retour à la stabilité et à la démocratie.
Comment réagir face à cette initiative selon vous?