Le 30 août 2023, un groupe de militaires a pris le contrôle du palais présidentiel au Gabon, renversant le président Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 2009. Les putschistes ont annoncé la formation d’un Conseil national de restauration, chargé d’organiser une transition démocratique. Ils ont également promis de respecter les accords de paix signés en 2017 avec l’opposition et les groupes armés.
Situation actuelle après le coup d’état au Gabon
La situation reste toutefois incertaine et tendue dans le pays, où des affrontements ont éclaté entre les forces loyalistes et les rebelles. Le bilan humain est encore inconnu, mais des sources locales font état de plusieurs morts et blessés. Les habitants de Libreville, la capitale, sont appelés à rester chez eux et à éviter les rassemblements.
Réaction de la communauté internationale
La communauté internationale a réagi avec prudence à ce coup de force, qui intervient après des mois de crise politique et sociale au Gabon. Le pays est confronté à une grave récession économique, aggravée par la pandémie de Covid-19 et la chute des prix du pétrole, sa principale ressource. Le régime de Bongo est accusé de corruption, de répression et de fraude électorale.
Et l’Union Africaine dans tout ça…
L’Union africaine (UA) a condamné le coup d’État et appelé au respect de l’ordre constitutionnel. Elle a également demandé la libération immédiate du président Bongo et de ses collaborateurs, qui seraient détenus par les putschistes. L’UA a annoncé l’envoi d’une mission de médiation au Gabon, afin de faciliter le dialogue entre les parties prenantes.
La position de l’ONU
L’Organisation des Nations unies (ONU) a exprimé sa préoccupation face à la situation au Gabon et appelé au calme et à la retenue. Le secrétaire général, Antonio Guterres, a offert son soutien aux efforts de l’UA pour trouver une solution pacifique à la crise. Il a également exhorté les acteurs politiques à respecter les droits de l’homme et les libertés fondamentales.
La France et les États-Unis ne sont pas restés indifférents
La France, ancienne puissance coloniale et principal partenaire du Gabon, a adopté une position plus nuancée. Le président Emmanuel Macron a déclaré qu’il n’était pas favorable à un changement de régime par la force, mais qu’il était attentif aux aspirations du peuple gabonais à plus de démocratie et de justice sociale. Il a appelé à une transition inclusive et apaisée, dans le respect de la souveraineté du Gabon.
Les États-Unis, qui disposent d’une base militaire au Gabon, ont également appelé au dialogue et à la retenue. Ils ont affirmé leur soutien aux principes démocratiques et aux normes internationales. Ils ont également exprimé leur préoccupation pour la sécurité de leurs ressortissants présents au Gabon, dont ils ont recommandé l’évacuation.
Le coup d’État au Gabon pose donc un défi majeur à la stabilité régionale et continentale. Il soulève aussi des questions sur l’avenir du pays, qui dispose d’importantes richesses naturelles mais qui souffre d’une forte inégalité sociale. Le peuple gabonais espère que cette crise sera l’occasion d’un changement positif et durable.